Présentation :
le but de notre équipe est de pouvoir vos apporter des informations utiles concernant cette intervention de ligature des artères hémorroïdaires sous doppler. N’hésiter à consulter votre chirurgien proctologue pour une prise en charge optimale
Définition :
les hémorroïdes internes sont des structures vasculaires pouvant être responsable de saignements, de douleur ou de prolapsus (extériorisation des hémorroïdes à l’extérieur de l’anus)
Avantages de l’opération :
intervention réalisée par votre chirurgien proctologue le plus souvent en ambulatoire, il n’y a pas de soin post opératoire
Suivi de Pré-Opération :
aucun régime n’est nécessaire, en revanche il est recommandé de débuter les laxatifs un ou deux jours avant, pour éviter la formation de bouchon de selles difficile à évacuer. Attention néanmoins à la diarrhée, ce type de chirurgie est le plus souvent fait en ambulatoire, c'est-à-dire que vous entrez à l’hôpital le matin même de l’intervention, et sortez le soir, sans passer de nuit à l’hôpital. Avant l’intervention il n’est pas nécessaire de faire de régime, ni de préparation de votre intestin.
Un rasage de la zone anale sera éventuellement fait au début de l’intervention par votre proctologue.
Opération/Traitement :
techniquement basée sur le traitement mécanique de la maladie hémorroïdaire pratiquée depuis de nombreuses années en Europe et est plus récent en France. L’indication principale de la ligature des artères hémorroïdaires sous doppler est le prolapsus hémorroïdaire de grade 2-3, c’est-à-dire des hémorroïdes internes qui s’extériorisent à la selle, mais se réintègrent soit spontanément, soit manuellement.
Intervention :
votre chirurgien proctologue va repérer à l’aide d’une sonde doppler les artères hémorroïdaires et à les lier dans le but de réduire l’apport sanguin dans les hémorroïdes. Ce n’est donc pas une ablation des hémorroïdes. Son efficacité est de ce fait retardée : entre 1 à 2 mois après le geste. Le chirurgien peut associer à ce geste une réduction de l’extériorisation de l’hémorroïdes en réalisant une suture supplémentaire
Hospitalisation :
chirurgie le plus souvent réalisée en ambulatoire en général.
Du fait de l’anesthésie, il est demandé aux patients de quitter l’hôpital avec un accompagnant. Vous pourrez marcher et vous asseoir en voiture pour regagner votre domicile (même si celui-ci est distant d’une ou deux heures de route)
Suivi Post Opération :
la gestion de la douleur post op se fait en partenariat avec les IDE libéraux sous la coordination d’une équipe de soins à domicile qui nous renseigne en temps réel votre évolution post opératoire. Au niveau du site opératoire les soins sont simples dans la plupart des cas et sont réalisés par vous-même, sauf indication contraire de votre chirurgien proctologue
Complications post opératoires
les études font état de 1.7% de complications : il s’agit de saignement immédiats ou retardés, de rétention urinaire passagère (difficulté à uriner) pour laquelle le traitement médical suffit le plus souvent mais qui peut nécessiter le recours à un sondage temporaire. L’infection est exceptionnelle mais justifie l’injection d’antibiotiques pendant l’intervention. Des douleurs anales peuvent survenir et disparaissent le plus souvent avec un traitement adapté. Une crise de thrombose hémorroïdaire (hémorroïde externe) peut se produire secondairement car la ligature des artères hémorroïdaires sous doppler ne traite que les hémorroïdes internes. Dans ce cas un traitement médical adapté est nécessaire.
Complications dans le temps :
il n’est pas décrit de complication à long terme, mais peu d’étude à long terme sont disponibles. La ligature des artères hémorroïdaires sous doppler n’empêche pas une éventuelle chirurgie de la maladie hémorroïdaire si, elle devait s’avérer nécessaire plus tard. Au-delà de 5 ans, il n’existe pas de données sur le taux de récidive
Alimentation et diététique :
il est conseillé de privilégier un régime riche en fibres et bien s’hydrater. Aucun aliment ne vous est interdit. Même si l’alcool et les épices sont à consommer avec modération.
Préconisations sur le long terme :
opter pour une alimentation riche en fibres et pratiquer une activité physique régulière
Questions pratiques : je vais être opéré de l’anus
Comment vais-je faire mes soins après opérations de mon anus ?
- A faire :
- Se laver le plus souvent possible, des plaies propres font moins mal et ont mois de risque de s’infecter.
- Ne pas hésiter à passer le doigt sur les plaies. Les accolements peuvent se compliquer d’infection et de rétrécissement.
- A ne pas faire :
- Abuser d’antiseptique agressif et en particulier sans rinçage
- Imaginer que la zone doit être <<stérile>> en fait elle doit simplement être propre
- Avoir peur de << toucher>> la zone opérée : ni les soins locaux, ni les efforts de poussée lors de la défécation ne risquent de faire << sauter>> des points de sutures
- S’acharner à laver un anus qui se souille en permanence à cause d’un encombrement rectal.
- S’inquiéter de la présence des fils dans le pansement et /ou dans les selles. Les fils utilisés sont résorbables et tombent tous seuls
- Solliciter de votre initiative un infirmier libéral sans prescription de votre chirurgien proctologue et sans une lettre de liaison en cas de prescription éventuelle
Quelles activités physiques vais-je pouvoir faire après une opération de mon anus ?
- A faire :
Organisez-vous dès vous connaissez la date de votre opération. La durée optimale de l’arrêt d’activité a été discutée avec votre chirurgien proctologue. Même si vous n’avez pas d’activité professionnelle, organisez-vous pour alléger vos contraintes (mère au foyer par exemple)
Pensez à demander un certificat médical pour inaptitude temporaire aux activités sportives ou périscolaires.
- A ne pas faire :
Ne rien organiser en vous disant que << l’on verra bien>>
Confondre la durée de cicatrisation et la durée d’arrêt de travail. Celle-ci dépend du type d’intervention, mais aussi de votre métier. L’arrêt de travail est plus long pour un travailleur du bâtiment que pour un travailleur sédentaire.
Prévoir de longs trajets après l’opération, ceci n’exclut pas de petites promenades raisonnables
Rester au lit ou au fauteuil toute la journée en favorisant ainsi la constipation, les phlébites et la contraction douloureuse du périnée
Comment vais-je gérer mon transit intestinal après mon opération de l’anus ?
- A faire :
En cas de tendance à la constipation, il est recommandé de débuter le laxatif doux (qui vous a été prescrit) eu d’enrichir son alimentation en fibres quelques jours avant l'intervention.
L’objectif est d’avoir des selles moulées ou un peu molles. Le fait de de rentrer très vite chez soi favorise le transit.
Identifier rapidement d’éventuels encombrement (ou bouchon) rectal : gène, ballonnements, pesanteur, spasmes rectaux, suintements fécaux permanents, difficulté pour uriner, il ne faut surtout pas attendre pour réagir car les choses peuvent rapidement s’aggraver : il faudrait alors contacter l’équipe et le chirurgien proctologue
- A ne pas faire :
Rester totalement sédentaire, l’alitement prolongé est néfaste pour le transit.
Faire des excès de table : excès d’alcool, aliments gras, pigment.
Surdosez les Laxatifs : une diarrhée brûle les plaies et risque de les infecter.
En cas de diarrhée, prendre sans avis médical des médicaments qui ralentissent le transit(lopéramide) car risquent de tout bloquer.
En cas de de suintement fécaux, confondre vraie diarrhée avec fausse diarrhée due à un encombrement rectal.
Négliger les symptômes d’encombrement rectal : en cas de doute, il vaut mieux faire un lavement << pour rien>>
Faire un lavement avec un produit irritant. Il faut utiliser de l’eau du robinet.
Comment vais-je pouvoir gérer d’éventuelles douleurs après mon opération de l’anus ?
- A faire :
Adapter la prise des antidouleurs en fonction du type d’intervention chirurgicale, de l’intensité des douleurs, et de leur évolution dans le temps.
Maitriser l’hygiène des plaies, et avoir un bon transit intestinal.
- A ne pas faire :
Ne pas débuter les médicaments contre la douleur dès les premières heures suivant l’intervention. En effet l’anesthésie locale faite pendant l’intervention fait croire que tout va bien. En fait le réveil de l’anesthésie locale survient 4 à 24 heures après l’intervention et peut être très difficile à calmer si les médicaments contre la douleur n’ont pas été démarrés à l’avance
Continuer à prendre des doses maximales de médicaments pendant des semaines alors qu’il n’y a plus ou presque pas de douleurs. Les doses prescrites sur l’ordonnance sont des doses maximales, pas une consigne aveugle.
Prendre de grosses doses d’antidouleurs le soir si on des douleurs uniquement le matin à la selle, par exemple
Avoir peur de prendre de la morphine ou un de ses dérivés, ou ne pas prendre la dose nécessaire pour être calmé. Leur action est dépendante de la dose. Et ceci avec une grande variabilité inter individuelle. Elle n’induit pas de dépendance. Elle est utilisée dans les douleurs fortes
Utiliser un anti inflammatoire ou un morphinique sur des spasmes ou des crampes ( il faut privilégier un myorelaxant)
Essayer de gérer la douleur avec des médicaments alors que celle-ci est provoquée par un bouchon rectal.
Croire que les anti-inflammatoires sont prescrits pour autre chose que le traitement de la douleur, et les poursuivre alors que celle-ci a disparu.
Déléguer la gestion de sa douleur à une tierce personne. Le meilleur juge de sa douleur est le patient lui-même.
Comment ferai-je face à d’éventuelles complication après mon opération de l’anus ?
- A faire :
Garder à disposition le numéro de téléphone qui m’a été fourni en cas d’urgence
Les premiers jours en particulier, savoir s’entourer et solliciter son entourage en cas de souci
Ne jamais paniquer ! votre chirurgien proctologue et son équipe sont toujours à votre disposition.